La maladie d’Alzheimer et le sucre sont-ils liés d’une façon ou d’une autre ? Lisez la suite de cet article pour découvrir comment un excès de sucre peut augmenter vos risques de démence.
Même si vous essayez activement de réduire votre consommation de sucre, restez prudents : les entreprises alimentaires industrielles ajoutent discrètement du sucre dans presque tous les aliments, ce qui rend difficile d’acheter ne serait-ce qu’un simple pot de sauce tomate sans y trouver du sucre ajouté.
Dans le même temps, les taux de la maladie d’Alzheimer ont monté en flèche, tout comme ceux d’obésité et de syndrome métabolique sous-jacent. Cela peut sembler une coïncidence, mais les données suggèrent qu’il pourrait exister un lien entre l’excès de sucre et la maladie d’Alzheimer (1). Et, comme la maladie d’Alzheimer est la 4ème cause de mortalité la plus courante en France, ce problème est particulièrement alarmant.
Le Dr Perlmutter, auteur du best-seller Grain Brain, suggère qu’il existe une grande variété de problèmes neurologiques pouvant être attribués au régime standard occidental. De plus, la Dr Emily Deans, de l’Université Harvard, déclare que de nouvelles données probantes indiquent des corrélations entre l’alimentation occidentale standard et un cerveau de plus petite taille (2).
Bien qu’il n’existe pas de remède pour la maladie d’Alzheimer, une étude menée par l’Université de Los Angeles a récemment démontré que les pertes de mémoire partielles pouvaient être inversées (3). Comment les chercheurs sont-ils arrivés à ce résultat ? En adoptant une alimentation de type paléo. Cette étude historique et les données qui le constituent prouvent donc qu’un régime alimentaire riche en glucides et en sucre n’est probablement pas bon pour la santé mentale d’une personne.
Et si nous perdons notre santé mentale, quel genre de santé physique pouvons-nous vraiment espérer ?
Comment survient la maladie d’Alzheimer ?
14,2% des personnes âgées de 75 ans ou plus sont atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de démence – et ces chiffres sont en augmentation. Au fur et à mesure que les baby-boomers vieillissent (la première génération ayant consommé une alimentation riche en sucre pendant la plus grande partie de leur vie), la maladie d’Alzheimer gagne du terrain. D’un point de vue scientifique, la maladie d’Alzheimer se manifeste généralement par des problèmes de mémoire, de jugement et de pensée.
Les pertes de mémoire et la démence augmentent avec la maladie d’Alzheimer et sont le résultat d’un dysfonctionnement du cerveau. Bien qu’il existe certains médicaments pour soulager les symptômes, il n’existe pas de remède. La génétique joue un rôle important dans la maladie d’Alzheimer, mais il semble que l’épigénétique (c’est-à-dire votre alimentation et votre mode de vie) joue également un rôle important dans le développement de la maladie.
Mécaniquement, des plaques et des enchevêtrements apparaissent dans le cerveau et entraînent des accumulations problématiques. Les scientifiques discutent encore des causes exactes de la maladie d’Alzheimer, mais il existe plusieurs hypothèses. L’une des premières à avoir été formulées est l’hypothèse cholinergique, qui suggère que la maladie est causée par une synthèse réduite du neurotransmetteur acétylcholine.
Malheureusement, les médicaments conçus pour cibler ce neurotransmetteur n’ont pas eu beaucoup de succès. D’autres hypothèses ont alors suggéré que les mécanismes des effets cholinergiques entraînent une accumulation importante d’amyloïdes, ce qui peut mener à une « inflammation du cerveau ».
La théorie la plus plausible à l’heure actuelle pense que la maladie d’Alzheimer est provoquée par la protéine précurseuse de l’amyloïde souvent présente dans les régions cérébrales touchées quand elle se lie au TRAIL-R2 (Death Receptor 6), qui est un facteur de nécrose tumorale. (6).
Comment le sucre intervient-il dans ce processus ?
Alors, quel rôle le sucre joue-t-il dans les maladies du cerveau ? D’une part, les voies de développement du diabète semblent influer sur la façon dont la maladie d’Alzheimer surviendra. Il nous dit aussi qu’une trop grande quantité de sucre mène au diabète et constitue un important signal d’alarme (7).
Certains experts scientifiques croient que brûler trop de glucose peut perturber votre cerveau. C’est aussi la raison pour laquelle des approches comme l’étude de l’Université de Los Angeles sur la maladie d’Alzheimer, où l’on consommait moins de sucre, semblent fonctionner, du moins jusqu’à présent. En fait, la maladie d’Alzheimer a parfois été nommée « diabète de type 3 » parce que votre cerveau peut également produire de l’insuline (8). Le piège ? Vos cellules cérébrales ont besoin de cette insuline pour survivre. Et si une perturbation se produit, vos cellules cérébrales sont en danger.
Un autre signal d’alarme est le fait que les diabétiques perdent davantage de matière grise que ceux qui ne souffrent pas de diabète. Pourquoi est-ce important ? Cette perte de matière grise est une cause contributive de la maladie d’Alzheimer. Et si nous revenons à l’article de la Dr Emily Dean, nous verrons qu’il est maintenant prouvé qu’un régime occidental est lié à un hippocampe plus petit, et l’hippocampe est l’une des régions du cerveau les plus touchées par la maladie d’Alzheimer. Oui, les régimes à haute teneur en sucre sont sérieusement mis en cause.
Que dit la science ?
En 2013, le New England Journal Of Medicine a fait remarquer que des taux de glucose plus élevés peuvent être un facteur de risque de démence, même chez les personnes non diabétiques (10). Vous pourriez donc ne jamais remarquer que vous présentez des risques de développer la maladie d’Alzheimer. Par ailleurs, d’autres études confirment que la résistance à l’insuline est liée à une baisse significative du métabolisme cérébral du glucose (11).
Une autre étude de 2013 affirme que l’obésité, le diabète de type 2 et la maladie d’Alzheimer résument la situation de notre époque en le suggérant que « l’incidence du diabète de type 2 a augmenté de façon spectaculaire au cours des dernières décennies, principalement en raison de facteurs liés au mode de vie occidental, tels que le manque d’exercice et un régime alimentaire riche en calories » (12).
Des études similaires suggèrent que la maladie d’Alzheimer est liée au sucre et en concluent que : « Nous pensons que les régimes riches en sucre favorisent le gain de poids et la résistance à l’insuline et prédisposent au diabète de type 2. Pour aggraver ce scénario, il a été démontré de façon constante que le diabète de type 2 est un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer et que les deux maladies présentent des profils démographiques, des facteurs de risque et des caractéristiques cliniques et biochimiques similaires (p. ex., insulinorésistance) ».
Le risque de développer la maladie d’Alzheimer augmente si vous consommez une alimentation riche en sucre. N’oubliez pas que ce n’est pas parce que vous ne souffrez pas du diabète que vous ne présentez pas de risque de développer la maladie d’Alzheimer. En fait, l’une des meilleures mesures préventives pour développer la maladie d’Alzheimer est de passer à une alimentation Paléo à faible teneur en sucre (13).
En conclusion
Il existe plusieurs raisons d’éviter le sucre. Cependant, le risque neurologique semble être la meilleure raison. Puisque nous ne comprenons toujours pas complètement la maladie d’Alzheimer, il est logique de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter la maladie.
Les industries et la politique causent de gros problèmes lorsque des entreprises comme Coca-Cola dépensent beaucoup d’argent en publicité pour nous convaincre de consommer de grandes quantités de sucre. Si l’on sait que le sucre peut causer des lésions cérébrales, on comprend que seules les implications économiques les intéressent. Que vous présentiez des risques génétiques ou non de développer la maladie d’Alzheimer, vous devriez prendre des précautions pour éviter de la développer. L’élimination du sucre devrait être la première étape.
Commentaires