Êtes-vous une de ces personnes qui semblent tomber plus souvent malade que les autres ? Cet article va vous expliquer comment stimuler votre système immunitaire pour ne plus attraper de rhume.
L’hiver est de retour, la saison des refroidissements et de la grippe. Nez qui coulent, éternuements et germes commencent à sévir partout, que ce soit dans les bureaux, les crèches ou les salles de sport. Eh oui, nous avons tendance à rester à l’intérieur durant les mois les plus froids, les plus secs et les plus sombres de l’année.
Rien ne fait plus chuter votre productivité au bureau ou votre tonus à la salle de gym qu’un mauvais rhume. Cette année, ne vous laissez pas faire !
Découvrez ci-dessous comment neutraliser les bactéries et les virus avant qu’ils ne se développent. Voici six raisons pour lesquelles vous tombez sans cesse malade et les moyens d’y remédier.
1. Vous ne mangez pas des aliments de saison
Si vous suivez le rythme de la nature et consommez des aliments à la fois frais et de saison, vous remarquerez à quel point vous pouvez corriger vos déficiences naturelles sans même vous en rendre compte. Par exemple, le déficit en vitamine A est souvent bien réel chez la majorité de la population. Quand le taux de cette vitamine est bas, cela impacte la « première ligne de défense » de votre système immunitaire, c’est-à-dire les neutrophiles, les macrophages, les cellules tueuses naturelles (NK), etc. (1)
On retrouve la vitamine A en abondance dans les légumes de couleur orange, qui sont récoltés en automne. Manger des courges, des potirons, etc. vous aide à reconstruire votre immunité mucosale, à garder vos sinus immunisés et vos intestins forts et imperméables tout au long de l’hiver.
Le remède : Suivez l’approche ancestrale et mangez des aliments de saison. Les potirons, les courges, les patates douces et les carottes sont des légumes d’automne classiques riches en vitamine A qui stimuleront votre système immunitaire. Ils peuvent être servis rôtis au déjeuner ou au dîner et vous pouvez en faire de délicieuses soupes qui vous réchaufferont et vous tiendront éloigné des rhumes et des grippes.
2. Vous buvez trop de café !
Au fur et à mesure que les jours raccourcissent, vous devriez prendre plus de repos et de temps de récupération. Malheureusement, la fin d’année et l’approche des fêtes correspondent généralement au moment où les gens sont le plus occupés, au bureau comme à la maison. L’accumulation de facteurs de stress, un travail harassant, un horaire familial chargé, le manque de sommeil et les repas pris à la sauvette créent une grande fatigue. La première chose sur laquelle les gens se ruent pour la combattre est une tasse de café (ou deux) au cours de la journée. En fait, vous étiez déjà en train de brûler la chandelle par les deux bouts et, en ajoutant une dose de stimulants à ce surrégime, vous demandez encore plus d’efforts à votre système nerveux. Cela rend plus probable la possibilité d’attraper un rhume ou une grippe. (2)
Le remède : Si vous êtes épuisé, levez le pied et réduisez votre consommation de café de moitié. Si vous ne buvez qu’une tasse de café par jour, dispensez-vous de café un ou deux jours par semaine, afin de reposer votre système nerveux et de donner à votre système immunitaire une chance de se recharger. En règle générale, ne buvez pas de café après midi. Vous serez moins souvent malade.
3. Votre ventre livre une bataille perdue d’avance
Saviez-vous que plus de 70% de votre système immunitaire se situe dans votre intestin ? Eh oui, toutes les « bonnes bactéries » dans vos intestins jouent un rôle fondamental dans la préservation de vos défenses immunitaires contre les agressions extérieures. Néanmoins, il existe bien des choses dans notre environnement actuel qui peuvent perturber l’équilibre entre la « bonne » et la « mauvaise » flore intestinale et provoquer une dysbiose ou une accumulation de « mauvaises » bactéries dans l’intestin. Des horaires fous, le stress, l’alcool, la caféine, le sucre, les aliments industriels et l’environnement peuvent endommager un intestin sain et vous rendre malade.
Le remède : Consommez plus d’aliments paléos fermentés, comme la choucroute, le kimchi, le thé kombucha, la sauce tamari ou le yaourt. Cela vous donnera votre dose quotidienne de « bonnes » bactéries. Si vous vous sentez malade, prenez chaque jour un supplément de probiotiques afin d’éviter que les bactéries n’adhèrent aux muqueuses et ne pénètrent vos défenses immunitaires.
Si, pour une raison ou une autre, vous devez prendre des antibiotiques, n’oubliez pas de prendre un supplément de probiotiques deux fois par jour (à prises éloignées de vos médicaments) pour vous aider à maintenir une flore intestinale saine.
4. Votre taux de vitamine D est trop bas
Le taux de vitamine D est crucial pour votre santé et vous permet de faire face aux refroidissements de novembre à mars. La vitamine D régule des protéines antimicrobiennes cruciales qui éloignent les bactéries et les virus.
Malheureusement, même si des aliments ancestraux tels que les œufs, le porc, le poisson et les champignons contiennent de la vitamine D, ce n’est pas en quantité suffisante pour vous maintenir à un taux de 30 ng/ml, qui est le taux recommandé moyen. Si vous vivez au nord du 49e parallèle, dans un pays subissant un véritable hiver, maintenir votre taux idéal de vitamine D pendant les mois les plus froids et les moins ensoleillés uniquement grâce à votre alimentation est particulièrement délicat.
Si vous faites du sport, votre taux de vitamine D est à surveiller d’encore plus près. L’entraînement intensif demande aux athlètes un plus grand apport de vitamine D. Des recherches récentes ont mis en évidence le fait qu’une déficience en vitamine D réduit la puissance musculaire, la consommation maximale d’oxygène (c’est-à-dire la mesure de votre capacité aérobique maximale). Cela peut aussi favoriser des inflammations et augmenter le temps de récupération.(3) D’après ces recherches, vous devriez maintenir tout au long de l’année un taux de vitamine D de 40 ng/ml si vous recherchez la performance athlétique.
Le remède : prenez un supplément de vitamine D (ente 0,05 et 0,10 mg par jour) afin de maintenir votre taux durant les mois d’hiver. Si vous prenez les doses conseillées les plus élevées, faites tester votre taux de vitamine D toutes les 8 à 12 semaines. En outre, assurez-vous de consommer des aliments riches en vitamine D ainsi que des aliments paléos de base tels que les œufs, le porc (y compris le bacon), le poisson et les champignons afin de combattre la chute saisonnière de vitamine D.
5. Vous ne vous lavez pas les mains assez souvent
Nous ne cessons de répéter à nos enfants de se laver les mains avant les repas. Et vous, combien de fois vous lavez-vous les mains avant de vous mettre à table ? Nous sommes tous persuadés de le faire, mais faire preuve de laisser-aller en hiver est le moyen le plus sûr de répandre grippes et rhumes dans tous les bureaux, crèches ou clubs de gym de la ville !
Se laver les mains est tellement important que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a suggéré à plusieurs reprises aux hommes et aux femmes d’affaires d’« éviter les poignées de main » en hiver afin d’éviter la propagation rapide des germes.
Le remède : Suivez les conseils de votre maman. « Lave-toi les mains avant de passer à table. » C’est aussi simple que ça. (Souvenez-vous que l’eau et le savon sont aussi efficaces que les désinfectants antimicrobiens pour les mains.)
6. Vous n’allez pas vous coucher suffisamment tôt
Une étude récente sur les tribus contemporaines de chasseurs-cueilleurs dispersées de par le monde (les San en Afrique australe, les Tsimane en Bolivie ou les Hadza en Tanzanie) montre qu’ils dorment environ 6 à 7 heures par nuit. C’est moins que les 7h30 à 8h30 recommandées par les experts du sommeil pour un repos et une récupération parfaits. Alors, cela signifie-t-il que vous n’avez en fait pas besoin de plus de sommeil ?
Pas tout à fait. La réponse varie en fonction des saisons. Les chercheurs ont découvert qu’au cours des journées les plus courtes et les plus sombres de l’année, les membres de ces tribus se couchaient à peu près une heure plus tôt qu’en été. Bien qu’ils restent éveillés quelques heures après le coucher du soleil, on ne peut pas vraiment les qualifier d’« oiseaux de nuit ». L’heure moyenne de leur coucher varie de 9h15 en hiver à 10h45 en été. Les membres de ces tribus se réveillent pourtant à la même heure quelle que ce soit la période de l’année. (4)
Pour la plupart d’entre nous, les mois d’hiver et leur corollaire, la saison des fêtes, sont très souvent les mois les plus trépidants de l’année, au bureau comme à la maison. Cela signifie que nous nous couchons plus tard et bénéficions de moins de sommeil profond. La plupart des gens ont du mal à se coucher avant minuit (et les portables, les tablettes et les télévisions ne nous y aident pas) et, généralement, ils ne se couchent pas plus tôt au cours des mois les plus froids.
Le remède : Changez vos habitudes et couchez-vous plus tôt durant les moins les plus froids, afin de prévenir les maladies et d’emmagasiner plus d’énergie. Les recherches prouvent que dormir moins de 5 heures par nuit multiplie par 5 le risque d’attraper un rhume ou de contracter une grippe. Assurez-vous donc que durant ces périodes frénétiques, vous ne tournez pas à vide. Cela vous empêchera de tomber malade. (5)
Ne vous laissez pas ralentir par quelques germes. Allez de l’avant ! La meilleure façon de combattre les rhumes et la grippe est de commencer par ne pas tomber malade ! Ces six conseils ayant fait leurs preuves vous permettront d’améliorer votre résistance et de garder en bonne santé votre système immunitaire en automne et en hiver.
Dr. Marc Bubbs
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