Reconnaître les signes d’un AVC peut permettre de sauver une vie. Voici les 10 signes révélateurs d’un AVC et comment agir VITE.
Toutes les 4 minutes, une personne en France est victime d’un AVC. Plus de 30000 personnes en meurent chaque année en France, faisant de l’AVC la 1ère cause de décès chez la femme et la 3e cause chez l’homme. (1)
Bien que ces statistiques soient effrayantes, il est encore plus alarmant de constater que la plupart des gens ne connaissent pas les signes révélateurs d’un AVC. En fait, jusqu’à 97% des personnes de plus de 50 ans ignorent les signes avant-coureurs. (2)
Il est pourtant essentiel d’agir rapidement lorsque vous constatez les signes d’un AVC. Plus le traitement médical est reçu rapidement, meilleures sont les chances de guérison.
Qu’est-ce qui provoque un AVC ?
Un Accident Vasculaire Cérébral est un arrêt de l’apport sanguin à certaines parties du cerveau, laissant le délicat tissu cérébral sans oxygène et sans nutriments. Lorsque cela se produit, il suffit de quelques minutes pour que les tissus soient irréversiblement endommagés et détruits. Il est donc essentiel d’agir rapidement.
Deux facteurs principaux peuvent provoquer un Accident Vasculaire Cérébral : une artère obstruée (accident ischémique cérébral) ou un vaisseau sanguin éclaté (accident hémorragique cérébral).
L’obstruction d’une artère est la cause la plus fréquente, représentant plus de 80% de tous les accidents vasculaires cérébraux. Un caillot de sang est souvent à l’origine de ce blocage. (3)
Un AVC hémorragique survient quant à lui lorsqu’un vaisseau sanguin du cerveau fuit ou éclate. Cela peut se produire à cause de l’hypertension artérielle, d’un mauvais dosage d’anticoagulants ou d’anévrismes, c’est-à-dire des points faibles dans les parois des vaisseaux sanguins. (4)
Pourquoi des personnes en bonne santé peuvent-elles subir un AVC ?
Il n’y a pas besoin de souffrir d’une maladie chronique ou d’hypertension artérielle pour être victime d’un AVC. Bien que certains facteurs de risque comme le tabagisme augmentent sans doute les risques, les recherches indiquent qu’ils ne représentent que la moitié des raisons pour lesquelles une personne pourrait avoir un AVC. La génétique joue un rôle tout aussi important. (5)
Il est également possible d’être victime de ce que l’on appelle une ischémie cérébrale transitoire, ou « mini-AVC ». Ces cas se résolvent naturellement en quelques minutes, et, comme l’épisode est très bref, il ne laisse aucun dommage permanent.
Ces types d’épisodes sont souvent considérés comme des épisodes isolés, mais le fait d’avoir un accident vasculaire cérébral mineur est un facteur de risque pour un AVC complet.
Certains médicaments, comme les pilules de contraception hormonale, peuvent également poser un risque, surtout pour les femmes ayant une prédisposition génétique (6) Parmi les autres médicaments qui peuvent entraîner un AVC, mentionnons les anti-inflammatoires AINS, les antidépresseurs, les statines, la testostérone, l’hormonothérapie substitutive et même la vitamine E.. (7)
Les facteurs de risques d’AVC
Il est important de connaître les facteurs de risque de l’AVC afin d’être prêt au cas où des symptômes se manifesteraient. Les facteurs de risques les plus courants sont les suivants : (8, 9)
- L’obésité
- Un mode de vie sédentaire
- Une consommation excessive d’alcool
- L’usage de drogues illégales comme la cocaïne ou les méthamphétamines
- Fumer ou être exposé à des fumées secondaires
- Le diabète
- Une tension artérielle élevée ou du cholestérol
- L’apnée du sommeil
- Une maladie cardiaque
- Des facteurs génétiques ou des antécédents familiaux
- L’usage de thérapies ou de médicaments hormonaux
Certains types de personnes présentent des risques plus élevés. Parmi elles, notons :
- Les personnes âgées de plus de 55 ans
- Les hommes
- Les personnes d’origine africaine
- Les femmes enceintes ou ménopausées
10 signes révélateurs d’un AVC
Reconnaître les signes d’un AVC est crucial pour l’intervention et le traitement. Les signes les plus courants qu’un AVC est en train de survenir ou est imminent sont les suivants : (10)
- Des troubles de la parole ou de la compréhension. Si quelqu’un ne peut pas comprendre ce que vous dites, ou s’il commence subitement à proférer des propos absurdes, ce pourrait être une attaque cérébrale.
- Un engourdissement ou une paralysie. Ceci se produit typiquement dans un seul côté du corps, le plus souvent dans le visage, le bras, ou la jambe. Demandez à la personne de lever les bras au-dessus de sa tête ou de sourire. Si quelque chose vous semble ne pas fonctionner, agissez immédiatement.
- Des problèmes de vision. Une vision soudainement floue ou trouble dans un œil (ou les deux) est un autre signe clair.
- Une migraine intense. Les douleurs extrêmes de l’AVC sont souvent comparées à de fortes migraines.
- Des étourdissements. Parfois accompagnés de pertes de conscience.
- Des nausées. Parfois accompagnées de vomissements.
- Une perte subite de coordination. Soyez attentif aux trébuchements, aux tremblements ou aux difficultés à marcher.
- Des modifications de comportement. Soyez attentif à de brusques changements d’humeur irrationnels.
- Une raideur dans les muscles. Vous pourriez aussi ressentir des sensations bizarres, comme des fourmillements ou des engourdissements.
- Des difficultés à respirer ou à avaler.
Que faire si quelqu’un fait un AVC dans votre entourage ?
Si vous présentez l’un ou l’autre des signes d’AVC susmentionnés, aussi bref soit-il, consultez immédiatement un médecin. Un médecin devrait vous évaluer pour s’assurer que vous ne souffrez pas d’hypertension artérielle, de blocages ou de caillots.
Si vous êtes en présence d’une personne qui présente l’un ou l’autre des symptômes d’un AVC, même si vous pensez qu’il s’agit d’une réaction excessive, vous devez agir VITE.
VITE est un acronyme conçu pour aider les gens à comprendre les signes d’un AVC et savoir comment y réagir. (11) C’est une façon rapide d’identifier un AVC et de savoir que faire :
V pour Visage : le visage de la personne s’affaisse ou affiche une expression anormale, tout particulièrement d’un seul côté.
I pour Incapacité : un bras est affecté alors que vous pouvez lever ou utiliser normalement l’autre
T pour trouble de la parole : le langage peut être marmonné, n’avoir aucun sens ou être confus.
E pour extrême urgence : la rapidité d’une intervention est essentielle, appelez immédiatement les secours. Même s’il ne s’agit que d’un « mini-AVC », des soins médicaux d’urgence sont nécessaires par mesure de prudence.
Comment éviter un AVC ?
Bien que nous ne puissions pas contrôler notre patrimoine génétique, il existe certains facteurs de risques que vous pouvez contrôler. Voici les meilleurs moyens de réduire vos risques d’AVC :
Soignez votre hypertension : si vous souffrez d’hypertension artérielle, parlez à votre médecin de la bonne combinaison de régime, d’exercice ou de médicaments dont vous avez besoin pour aller à la racine du problème. (12) Abandonnez l’alcool et le sel peut aussi avoir des effets spectaculaires.
Perdez du poids : l’embonpoint ou l’obésité peuvent causer des problèmes de santé, y compris un risque accru d’AVC ou de crise cardiaque. Lorsque vous perdez du poids, vous enlevez une partie de la dangereuse pression qui pèse sur vos artères et vos veines (13)
Contrôlez votre diabète : le diabète non contrôlé peut être un déclencheur de la tension artérielle et de la prise de poids, qui sont les deux principaux facteurs de risque d’un AVC. Une alimentation saine et une activité physique régulière peuvent freiner l’apport de glucose et d’insuline, ce qui réduit les risques inhérents au diabète, parmi lesquels les maladies cardiaques et les Accidents Vasculaires Cérébraux. (14)
Arrêtez de fumer : le tabac augmente également le risque d’AVC. Essayez d’arrêter de fumer pour diminuer vos risques d’en subir un. (15)
Buvez moins : bien qu’une consommation modérée puisse être acceptable pour certains, une consommation régulière ou importante d’alcool augmente le risque d’accident vasculaire cérébral et de nombreux autres problèmes de santé. (16) Gardez à l’esprit que certaines personnes sont plus sensibles à l’alcool que d’autres, notamment celles qui présentent certaines mutations génétiques ou des problèmes d’histamine.
Consommez une alimentation saine : consommez beaucoup de légumes, de fruits et d’acides gras oméga-3, autant que possible frais et biologiques, afin d’améliorer votre santé et de réduire vos risques d’avoir un AVC. (17) Essayez d’en consommer au moins 5 portions par jour.
Faites de l’exercice : il n’y a pas de mystère : l’exercice est un aspect crucial de la santé physique. L’exercice vous aidera également à réduire l’inflammation générale. Les séances d’entraînement cardiovasculaire vous aideront tout particulièrement à garder vos veines et vos artères en santé et pourraient réduire vos risques de subir un AVC.
En conclusion
Il est important de savoir reconnaître les signes d’un AVC. Cela peut vous sauver ou sauver un être cher. N’oubliez pas que le temps presse, alors agissez rapidement lorsque vous constatez les signes révélateurs. En attendant, il est utile de maîtriser les différents facteurs de risques. Surveillez votre poids, cessez de boire et de fumer (ou essayez de modérer votre consommation d’alcool ou de tabac) et prenez en charge votre diabète et votre hypertension artérielle afin de réduire vos risques de subir un AVC.
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