La santé de la poitrine est un problème majeur pour les femmes du monde entier. En France, on estime qu’une femme sur 9 sera concernée par le cancer du sein à un moment donné de sa vie (1).
Et, bien que cela soit moins courant, les hommes ne sont pas non plus exemptés du cancer du sein. D’après breastcancer.org, environ 500 cas de cancer du sein sont diagnostiqués chaque année chez les hommes en France (2). Lorsque l’on voit ces statistiques, on comprend que le besoin de se soucier de sa poitrine dans un but prévention du cancer soit plus important que jamais.
Heureusement, il existe de nombreuses façons d’améliorer naturellement la santé de votre poitrine. Grâce à ces nutriments spécifiques couplés à quelques changements de style de vie, vous pouvez rester en bonne santé et réduire vos risques de développer un cancer du sein.
Qu’est-ce qui cause le cancer du sein ?
La cause exacte du cancer du sein est difficile à désigner et peut être différente pour chaque personne.
Le cancer du sein a été lié à des facteurs sur lesquels nous n’avons pas de contrôle, tel que la génétique (des études semblent montrer qu’il existe un plus grand risque de développer un cancer du sein si un de vos parents au premier degré en a souffert). Il faut cependant remarquer que la majorité des femmes chez qui on diagnostique un cancer du sein ne possède pas de parent qui en ait déjà souffert.
Il est par contre intéressant de noter que l’épigénétique joue quant à elle un rôle extrêmement important dans le développement des cancers. En d’autres termes, cela signifie que votre environnement, votre style de vie et votre alimentation sont des facteurs de risques courants de changement de votre ADN, qui peuvent mener à un cancer (3). Une bonne métaphore pour résumer cet état de fait serait de dire que « vos gênes chargent votre pistolet, mais c’est votre environnement qui appuie sur la détente ».
Et, maintenant, un petit cours de pathologie : les mutations génétiques, qui se transmettent habituellement de parent à enfant, peuvent également provoquer des cancers. Les mutations génétiques ont été également liées à des dommages causés aux cellules par des facteurs environnementaux tels que les toxines ou l’exposition aux rayons solaires (4).
Dans notre cas particulier, le cancer du sein est dû à des mutations des gènes BRCA1 et BRCA2, qui sont responsables de la prévention du développement des cancers dans vos cellules (5). Une mutation génétique peut se produire n’importe quand au cours de votre vie, mais les cancers du sein dus aux mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 sont plus courants chez les jeunes femmes (6).
Il existe d’autres facteurs de risque courants du cancer du sein :
L’âge
Outre le genre, l’âge est le facteur de risque le plus courant pour le cancer du sein. Bien que vous puissiez développer un cancer du sein à n’importe quel âge, les femmes de plus de 50 ans connaissent le risque le plus élevé.
L’obésité
Des études ont démontré que les femmes qui possèdent un indice de masse corporelle supérieur à 25 risquent plus de développer un cancer du sein. Bien que le lien exact entre l’obésité et le cancer du sein ne soit pas connu, les recherches suggèrent qu’une prise de poids peut aussi bien favoriser que prévenir le développement du cancer du sein (7).
Par exemple, une prise de poids au niveau de l’abdomen peut être un facteur de risque pour le cancer du sein, alors qu’une prise de poids dans la région du visage ou des cuisses non. Ceci est lié au fait qu’une prise de poids au niveau de l’abdomen est corrélée à des niveaux élevés de cortisol, l’hormone du stress, dans votre sang. Et des niveaux élevés de cortisol peuvent encourager la croissance des cellules cancéreuses (8).
Une prise de poids au niveau de l’abdomen est également le signe d’un taux d’insuline élevé et les études ont démontré que ce dernier augmentait vos risques de cancer de 15 à 20% (9).
La dominance d’œstrogène
La dominance d’œstrogène est une condition médicale due à un niveau de progestérone trop faible ou à un niveau d’œstrogène trop bas. Les symptômes de déséquilibre hormonal peuvent être dus à la prise de contraceptifs oraux sur une longue période ou au cours d’intenses périodes de stress chronique (10).
L’œstrogène est l’hormone sexuelle femelle qui favorise la croissance et le développement du corps. On dit que, dans certains cas, l’excès d’œstrogènes dans le sang peut favoriser la croissance de certaines tumeurs et permettre l’expansion des cellules cancéreuses (11). Maintenant, cela ne veut pas dire que toutes les personnes présentant des œstrogènes en excès vont développer un cancer : cela signifie simplement que les œstrogènes jouent un rôle important dans le développement des cancers, plus que d’autres hormones.
Comme la dominance d’œstrogène est un déséquilibre hormonal, elle peut aussi supprimer les fonctions immunitaires du corps en endommageant le fonctionnement des lymphocytes T (12).
La dominance d’œstrogène peut provenir d’une exposition régulière à des phytoestrogènes et des xénoestrogènes, qui imitent les œstrogènes présents dans le corps et augmentent les niveaux d’œstrogènes une fois absorbés. Les xénoestrogènes sont des toxines environnementales que l’on retrouve dans les emballages en plastique, les produits de nettoyage et les cosmétiques. Quant aux phytoestrogènes, on les retrouve dans des aliments tels que les produits contenant du soja ou les viandes non bio, provenant d’animaux traités avec des hormones de croissance.
Des règles précoces
Bien que ce phénomène ne soit pas encore totalement compris, des études ont montré un lien entre des menstruations survenant avant l’âge de 15 ans et un risque accru de cancer du sein (13).
Une consommation d’alcool excessive
Une consommation d’alcool excessive peut faire grimper les taux d’œstrogènes dans le sang (14). L’alcool peut aussi causer des dommages aux cellules, ce qui, vous le comprenez désormais, augmente le risque de cancer du sein.
Comme vous pouvez le voir, les facteurs de risque de cancer du sein les plus courants ne sont pas seulement liés à votre génétique, mais aussi à votre style de vie et à vos choix alimentaires. Cela signifie que vous pouvez quand même prendre en main la santé de votre poitrine et diminuer vos risques de développer un cancer du sein. Voyons donc quels sont les aliments qui présentent les plus importants bienfaits et favorisent une santé cellulaire idéale.
Quelques nutriments bons pour la santé de votre poitrine
Les antioxydants
Les antioxydants vous aident à contrer les radicaux libres, qui sont des toxines qui endommagent l’ADN et détruisent les cellules (15). Les radicaux libres provoquent le stress oxydant dans le corps, qui est corrélé au développement de nombreuses maladies, y compris le cancer. Les antioxydants peuvent également ralentir le processus du vieillissement et prévenir les mutations génétiques. Comme vous le savez désormais, ces deux facteurs contribuent au développement du cancer du sein.
Tous les fruits, légumes, noix et graines contiennent des antioxydants. Les aliments en contenant le plus sont les baies, le goji, les carottes, les courges, les potirons, les betteraves, les patates douces, les noix, les légumes à feuilles vertes, les champignons, les grenades et les algues telles que la chlorelle ou la spiruline.
La vitamine D
Des études suggèrent qu’un faible taux de vitamine D pourrait avoir un lien avec le cancer du sein, car la vitamine D possède une activité antioxydante dans les glandes mammaires (16).
Certains aliments présents dans l’alimentation paléo contiennent de la vitamine D, par exemple le saumon ou le jaune d’œuf. Néanmoins, c’est l’exposition au soleil qui est la plus grande source de vitamine D à notre disposition.
Au cours des mois d’automne et d’hiver, il peut être extrêmement difficile d’absorber suffisamment de vitamine D grâce aux rayons du soleil (à moins de vivre sous un climat tropical). Pour cette raison, il est recommandé de consommer entre 0,03 et 0,06 mg de vitamine D sous forme de compléments alimentaires au cours des mois les plus froids.
Les acides gras oméga 3
Bien que les inflammations soient la cause première de toute maladie, des études prouvent que les inflammations chroniques (et les maladies inflammatoires, telles que le syndrome du côlon irritable) ont un lien direct avec le développement des cancers (17).
C’est pourquoi il est important d’inclure dans votre alimentation quotidienne des aliments qui vous aident à combattre les inflammations, tels que les acides gras oméga 3. Les oméga 3 sont une graisse essentielle que nous ne pouvons obtenir que par notre alimentation, car notre corps ne peut les produire lui-même. Les oméga 3 sont de puissants antioxydants qu’il ne faut en aucun cas négliger.
Vous pouvez augmenter le taux d’oméga 3 dans votre corps en consommant de l’huile de poisson et en mangeant du saumon, des graines de chia, de l’huile de chanvre, des noix, des algues, des graines de lin ou de la viande provenant d’animaux élevés en pâturages.
Il est également essentiel de noter que, pour une santé optimale, notre corps nécessite un équilibre entre les oméga 3 et les oméga 6. Là où les oméga 3 et les oméga 6 sont nécessaires pour combattre les inflammations et favoriser la santé cardiaque et les fonctions cognitives, les oméga 6, consommés en excès, peuvent devenir inflammatoires et causer une inflammation chronique.
Le ratio idéal entre oméga 3 et oméga 6 est approximativement de 1 pour 3, mais notre alimentation occidentale ne nous offre en moyenne qu’un ratio de 1 pour 17 (18). La plus grande partie des oméga 6 que l’on retrouve dans notre alimentation provient d’huiles végétales hautement oléiques telles que l’huile de soja et l’huile de tournesol, qui sont utilisées en grandes quantités dans l’industrie alimentaire.
Ainsi donc, bien qu’augmenter votre consommation d’oméga 3 soit utile pour réduire les inflammations, vous devez simultanément réduire votre consommation d’oméga 6 si vous voulez prévenir diverses maladies futures.
L’indole-3-carbinol
L’indole-3-carbinol est un composé que l’on retrouve dans les légumes crucifères tels que les brocolis, le chou-fleur ou les choux de Bruxelles. L’indole-3-carbinol est un puissant nutriment qui favorise l’équilibre hormonal et la santé de la poitrine, car il prévient l’absorption dans le sang des œstrogènes en excès. (19).
Gérez votre stress pour une meilleure santé de votre poitrine
Nous avons vu que certains nutriments sont essentiels pour combattre le cancer du sein, mais la gestion du stress est également un élément crucial dans cette lutte.
Le stress provoque des inflammations dans le corps ainsi que la production de cortisol en excès dans le sang. Et, comme je suis sûr que vous le savez, le stress vous fait avaler plus de sucres et de glucides ! Les sucres et les glucides font grimper en flèche votre taux d’insuline qui, à son tour, fait grimper votre taux de cortisol. Voilà un bien beau cercle vicieux !
Comme nous l’avons mentionné auparavant, des taux élevés de cortisol provoquent un gain de poids au niveau de la ceinture abdominale, ce qui augmente vos risques de cancer du sein. Et, lorsque les taux de cortisol restent élevés pendant de longues périodes, votre système immunitaire peut être éliminé et ainsi court-circuiter vos défenses naturelles contre les maladies (20).
Prendre 7 à 8 heures de sommeil par nuit, faire du sport régulièrement, passer du temps hors de chez vous, pratiquer le yoga, rire souvent, manger des aliments nourrissants et prendre du temps pour les activités que vous aimez sont les meilleurs moyens de commencer à réduire votre niveau de stress.
Comme nous venons de le voir, la santé de la poitrine est influencée par de nombreux facteurs, et pas seulement par notre héritage génétique. En augmentant la quantité des nutriments utiles dans votre alimentation et en mettant en œuvre des changements positifs dans votre style de vie lorsque le besoin s’en fait ressentir, vous réduirez vos risques de développer un cancer du sein et améliorerez votre bien-être général.
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